De mémoire des locaux , il n’a pas fait aussi mauvais en janvier depuis une dizaine d’années.
Le soleil brille par son absence .Les panneaux solaires sont écœurés.
La mer est forte et secouent violemment les monocoques sur leurs 4 corps morts dans la marina.
Dans l’est du Kuna Yala , quelques îles , à ras des flots n’ont pas été de taille face à la furie des vagues de plus de 4 mètres et ont été submergées .
Depuis sa mise à l’eau , Madgic se dit que « rien se sert de courir ,si on ne peut partir après ».
L’équipage passe son temps nuits et jours à fermer et réouvrir les hublots en fonction des épisodes pluvieux .Madgic vérifie sa position et le calendrier : pas d’erreur ,il est pourtant bien au Panama…à la « bonne saison » . Jours après jours, semaines après semaines , la météo donne peu d’espoirs d’amélioration et de prendre la mer vers des îles paradisiaques baignées par des eaux calmes translucides , illuminées par un soleil brulant et rafraichies par un alizé délicat.
Les rouleaux qui s’écrasent sur les récifs de la passe de la marina confinent les équipages dans le huis clos de Panamarina . Des habitués français ou anglosaxons peuplent ce petit village gaulois , isolé du monde et dont la vie est rythmée par les heures d’ouverture du bar et du restaurant. Il ne manquerait plus qu’un petit Asterix grognon ….quoique l’équipage a rencontré un petit moustachu grincheux chef du village .
L’équipage a décidé de s’extirper quelques jours vers d’autres horizons terrestres : cap sur Panama City , le Canal…..et le Pacifique.