Vers Tikal : Flores

Les bus des autres compagnies se succèdent sur le pont du Rio Dulce. Le brouhaha de la route accompagne notre attente .

Le ciel est couvert et la température anormalement fraîche pour la saison  . Les camions de bovins font courir des risques scatologiques aux passants

L’équipage de Madgic réapprend a patienter et à se laisser imposer un rythme qui n’est pas le sien.Avec 1h30 de retard , le bus  "première classe" de la compagnie Fuente del Norte apparait enfin .

Seul l'air conditionné du bus  fonctionne et transforme le bus en un immense réfrigérateur  sursautant dans tous les   sens au gré des irrégularités du bitume , se balançant de droite a gauche à grande vitesse sur cette nationale étroite .

L'objectif de cet escapade programmée est de gagner Tikal dans le  Peten au nord du Guatemala

Le Peten , coincé entre le sud du Mexique à l'ouest et le Bélize à l'est est le plus grand département  et  occupe 1/3 de la superficie du pays

250 kilomètres et plus de 5 hrs de route séparent le Rio Dulce du Parc National de Tikal : le grand site archéologique maya perdu dans la jungle .

La route parcourue offre un décor végétal dense ; du vert foncé à perte de vue ,quelques  collines ,quelques cultures et quelques  élevages .Sur le bord de cette route CA-13 ,les cabanes modestes en bois alternent avec  quelques petites constructions peintes de couleurs vives , plus coquette et couvertes d'un  toit de tôle.

A la nuit tombée , le bus s'arrête pour une halte brève .Plusieurs gardes lourdement armés assurent la sécurité du site  .

La descente du bus permet de retrouver la chaleur extérieure et un changement éphémère de phase : "deux cons gelés à décongelés"

La route se poursuit   vers Flores ,les freinages brutaux et les coups de klaxons ponctuent  cette chevauchée dans la nuit  noire.

Flores ,sur les rives  du lac Peten, est prête a accueillir pour une première halte les équipages de Mr Happy et de Madgic.

Le terminal de bus est situé à Santa Elena en périphérie de Flores .A défaut de tuc-tuc ,un taxi  leur fait traverser le pont  vers les quartiers plus  touristiques de Isla de Flores .

Flores et ses maisons colorées est en fête .

Sur la place , les groupes folkloriques se succèdent avec leurs danses traditionnelles .

Mais l'apparition Del Diablo  enflamme littéralement les lieux . Comme enrobé dans une boule de feu , le pauvre diable a bien du mal à contrôler son armature en feu et les fusées ,qui cinglent en tous sens le ciel à très basse altitude,  font s'écarter la foule inquiète à juste titre .

Après les tumultes nocturnes et  tardifs de Flores ,le jour se lève sur le lac .

Les premières lanchas sillonnent le plan d'eau ; les premiers tucs-tucs, les rues .

Les équipages ne sont pas décimés mais néanmoins certains présentent une " Cacamucha" , une sorte de turista locale. L'ingestion du repas du soir vendu par les marchands ambulants est mis au banc des accusés.
 

La ville dévoile les couleurs chaudes de ses petites rues pavées .

Les équipages les parcourent à la recherche d'un transport  rapidement trouvé en direction d'

 El Remate , à l'autre bout du lac Peten , à 35 km de Tikal.