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Un Nautitech 40 en vadrouille
Un Nautitech 40 en vadrouille
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Au fond du trou ....

Au fond du trou ....

Le Rio Dulce , à 40 km à l'intérieur des terres , au fond du golfe du Honduras est un trou à cyclone.

Pour y venir , c'est facile : comme l'appel d'une sirène : "Viens Madgic te reposer sur le fleuve " Pour le quitter , c'est une autre histoire: une prison dorée ;le Rio Dulce retient les bateaux de ses innombrables tentacules .

D'abord , il y a la remise en état du bateau  , puis la météo particulièrement pluvieuse cette année (?), le confort routinier de Fronteras et de la Marina  et la perspective d'un vent dominant toujours de face où que vous projetiez d'aller.

Quelques monocoques se préparaient depuis ...2 à 3 mois et ont profité de la grande marée de début d'année pour passer le seuil  de Livingstone avec plus ou moins de bonheur et retrouver leur liberté .

Déjà une douzaine de jours s'est écoulée depuis l'arrivée de  l'équipage de Madgic .Celui-ci essaie de terminer la "to do list " traditionnelle avant de retrouver l'aventure .

Bref le Rio Dulce n'est pas un long fleuve tranquille

Zoom sur une journée typique

 

 

 

Prendre la météo ...pas pour connaître l'état de la mer mais prévoir le déroulement de la  journée  . Les choix possibles pour la journée sont : " nuageux avec éclaircies , très nuageux , pluie légère , légère pluie ,pluie clairsemée ...."

Allez en ville à pied . Flânez dans les ruelles ombragées (seul avantage des nuages ) et "paisibles" de Fronteras ( cfr vidéo )

Faire quelque courses d'avitaillement au supermercado Dispensar Familia

 

 

 

 

Porter le linge à la lavanderia , y retourner le chercher  "manana à la tarde" et revenir le surlendemain parce que c'était trop à la tarde.

Traverser le fleuve , pour rencontrer , l'électronicien Raymarine et connaître l'état du pupitre d'anémomètre qui est muet à côté de ses petits copains du bord .

Ramener à l'annexe un morceau de Gouda acheté à l'épicerie de la marina escortés par les vigiles armés ( un peu type transport de fond de la Brings )

Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....

Réparer le thermocouple de la gazinière.
 

Comprendre pourquoi l’électronique ne fonctionne pas ...fonctionne...ne fonctionne plus , enfin à l'air de fonctionner

Nettoyer l'annexe dont la face cachée était plutôt "negro que blanco "

Trouver pourquoi le plafonnier ne s'allume pas  ; pourquoi la pompe de vidange des douches ne fait plus entendre son doux bruit .

Aller acheter une nouvelle pompe en ville au magasin d’accastillage près du  pont de Fronteras

Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....

Emprunter le chenal des lanchas pour arriver comme les locaux par le fleuve sur la  "place commerçante " de Fronteras et espérer trouver les articles manquants

Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....

Attendre le monsieur "inox " pour installer un mat de charge pour pouvoir  remettre à bord avec une facilité déconcertante le moteur de l'annexe

Appeler le motoriste parce que le moteur bâbord ne démarre pas ;faire remplacer les batteries de démarrage du moteur ( no comment svp , le capitaine n'est pas d'humeur)

Recevoir comme le messie , l'artisan qui va peut-être solutionner l'entrée d'eau de la cabine avant , réparer sur place au Guatemala  et non en Martinique et  donc indirectement définir le parcours de Madgic

Retourner en ville pour chercher une lampe LED 12 V pour le plafonnier  et s'apercevoir qu'il est 5hr et que le magasin est fermé

Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....

Avant de se coucher , fixer les moustiquaires qui n’empêchent pas la musique nocturne latino du restaurant du coin de pénétrer dans les cabines .Celle-ci couvre néanmoins le bruit des moustiques qui étaient présents avant la mise en place des moustiquaires..

Se réveiller pour retirer les moustiquaires et fermer les hublots parce qu'il pleut . Recommencer l'opération 3 fois jusqu'à ce qu'il fasse jour ;

Prendre le petit déjeuner , tremper son pain qui n'est pas du vrai pain dans son thé ( du normal ; pas du Té de Tilo - information pour les connaisseurs ).

Et recommencer une journée , pas celle où l'on veut monter au mat pour remettre l'anémomètre mais qu’auparavant ,  

la goupille de la manille tombe dans l'eau ,

que la poulie  ouvrante ...s'ouvre mais pas au moment où elle devrait et s'euthanasie ipso facto ; que vous courrez ,au puce du dimanche de l'autre côté du fleuve ,en chercher une d'occasion parce que votre ami  a vu la même une 1/2 heure plutôt mais que , à votre arrivée à 10H30  , toute la brocante a disparu comme dans une caméra cachée.

Et que....il pleut à votre retour.

Bref....

 

PS .  Évidemment ,tout ne s'est pas fait en un jour.

Il y a eu du soleil (parfois voire même presqu'une journée complète ), des siestes , des apéros  , la soirée du vendredi  sous le palapa , les cours de danse latino pendant lesquels les danseuses guatémaltèques pensent , au vu des déhanchés de leurs partenaires marins , que les capitaines devraient se mettre un peu de WD40 au niveau de leurs articulations

Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....
Au fond du trou ....