Valladolib :place et cénote Zaci
Valladolid Ek balam Retour
La petite ville coloniale de Valladolib accueille l’équipage de Madgic en fin d’après-midi. L’occasion de flâner sur le « zocalo » animé , sa place centrale , avec ses familles mexicaines qui s’y promènent ; d’observer les groupes folkloriques qui y dansent ; de s’assoir ,dans les fauteuils se faisant face, en mangeant une glace du marchand ambulant et de s’imprégner du rythme mexicain de la ville .La cathédrale ajoute un petit air solennel au lieu , les maisons colorées des rues avoisinantes transpirent l’insouciance du lieu où il est bon de prendre son temps assis à l’une des rares terrasses .
A 30 kilomètres au nord de la ville, le site d’Ek Balam , le « jaguar noir » trône au milieu de la jungle .Ce centre politique , économique et religieux maya a eu son apogée entre le VIII et le Xème siècle. Découvert en 1886, les fouilles commencèrent en 1984 et ont permis de mettre à jour une partie des vestiges.
Aux premières heures de la journée, l’arche de la porte du site du « Jaguar noir » accueille l’équipage de Madgic bien avant que les flux constitués de touristes n’empruntent le sacbé (chemin ) menant à la ville ancestrale.
Une muraille épaisse entoure le site. Elle marque le caractère sacré du lieu plutôt que d’assurer un rôle défensif. Seuls l’élite et les notables avaient accès à l’intérieur de l’enceinte.
Face au Palais Ovale, l’Acropole s’impose aux visiteurs. Les plus hardis escaladent l’escalier majestueux jusqu’à atteindre le sommet de l’édifice maya le plus haut du Yucatan. A 32 mètres de hauteur, la vue surplombe les différentes structures du site emprisonné par la jungle à perte de vue .
L’Acropole s’impose par ses dimensions (160m de long x 60 de large ) et constituait un lieu de vie et de mort . Sur différents niveaux, une quarantaine de pièces communiquaient entre elles par un réseau complexe d’escaliers et de couloirs.
Les panneaux en stuc sont particulièrement bien conservés et font la richesse du site d’Ek Balam. A mi-hauteur de l’édifice, les dents de la mâchoire de l’au-delà se referme sur la dépouille du souverain Ukit Kam Lek Tok ( que le capitaine , si sa mémoire est bonne , n’ a pas connu personnellement).
L’espace accordé à la place du Jeu de Balle est beaucoup plus restreint qu’à Chichen Itza. Dans ce lieu de « Juego de la pelota » se déroulait un rituel ludique qui se terminait souvent par des offrandes voire des sacrifices .
Ek Balam
El Bakam : du sommet de l'Acropole
Les premiers groupes de visiteurs et le soleil plus ardent signifient pour l’équipage de Madgic une migration vers le cénote de X’Canché toute proche.
Le cénote circulaire et profond procure un émerveillement instantané. Une petite cascade se déverse sur la surface d’eau douce 30 mètres plus bas. Le site est désert et s’offre à l’équipage de Madgic qui ne tarde pas à se mettre à l’eau pour profiter seul de la beauté du lieu.
De grands arbres s’agrippent à la périphérie haute de l’ouverture et laissent descendre en lianes leurs racines assoiffées. D’autres tout aussi immenses , les pieds dans l’eau, essaient de faire le chemin tortueux inverse et s’étirent de la surface de l’eau vers l’ouverture supérieure pour gagner la lumière.
Des libellules au fuseau rouge virevoltent à quelques centimètres de la surface sur laquelle flottent quelques fleurs. Sous l’eau, des poissons noirs et barbus (mais pacifiques) se feraient bien la peau des nageurs.
Un lieu magique !
Cénote ouverte de X'Canché
Sur le bord de la route qui le ramène à Cancun, dans le village de Temozon , un petit puesto , boui-boui local , sert quelques tacos de res ( bœuf ) et un sirop d’orgeat à l’équipage de Madgic pour le restaurer .
Des trombes d’eau clôturent l’escapade terrestre comme elle avait commencé.
La gentillesse de la population, la gastronomie mexicaine et la beauté des sites archéologiques ou naturels font du Yucatan une halte dont il serait dommage de se priver.
Temozon
Infos pratiques