Les jupes arrière de Madgic impriment un sillage blanchâtre sur les eaux du détroit du Yucatan.
Deux dauphins peu joueurs indiquent le chemin vers Cuba. Une escadrille de poissons volants, fuyant quatre frégates à l’agilité redoutable rebondit sur les vagues avant de disparaître à nouveau.
Isla Mujeres a disparu à l’horizon. Le réseau 3G n’est même plus accessible …..Madgic a repris la mer.
Seuls quelques cumuli dans le ciel et un soleil brillant accompagnent maintenant Madgic et confirment la météo clémente annoncée pour la traversée.
Le rythme des quarts s’installe à bord. Le vent modéré de sud-est entraîne Madgic vers Cuba mais le courant du Gulf Stream affiche sa force sur les quadrants de l’électronique et ses trois nœuds voudraient pousser Madgic dans le détroit de Floride voir le conduire directement aux Bahamas .
Mais la destination finale est le port d’entrée de Cayo Largo. Après 300 miles et 54 heures de navigation, 2 nuits en mer et quelques heures de moteur, Madgic retrouve les plages étincelantes de Cayo Largo.
Couleur sable et palette de bleus se marient où que le regard se pose. Les yeux s’écarquillent malgré les lunettes de soleil. Les neurones enregistrent au plus profond d’eux-mêmes la beauté des lieux.
La baignade sera pour plus tard. Madgic consciencieux se dirige vers la marina Marlin pour les formalités d’entrée, obligatoires. « Encore » me direz-vous. A chaque nouveau pays, ses formalités d’entrée …. Madgic n’a aucune crainte : certains ont fait la guerre ; Madgic a fait le Mexique.
A Cuba, personne ne met le pied à terre avant les différentes inspections réalisées à bord des bateaux .Les amarres à peine nouées , la Guarda Fronteras présente à l’équipage de Madgic une doctoresse , grandes lunettes de soleil carrées sur le visage , pour s’enquérir de l’état de santé de l’équipage de Madgic . Soyez rassurés : pas de fièvre, pas de diarrhées, pas de vomissements. Un équipage en parfaite santé arrive sur le sol cubain
Une jeune cubaine à l’allure sportive nous demande la permission de monter à bord avec son chien renifleur, style épagneul breton fâché avec les drogués. Les visas sont tamponnés après quelques écritures. Le ministère de l’Agriculture et les services vétérinaires montent à bord. Pas d’animal, pas de produits alimentaires frais : tout n’en sera que plus simple. Evidemment si vous mangez tout le frais présent à bord, les gardes-frontières ne vous reconnaîtront plus sur les photos des passeports.
Plus que des tracasseries administratives, les formalités sont l’occasion de contact avec les premiers cubains souriants. L’équipage de Madgic a réussi son examen d’entrée. : Bienvenidos en Cuba.
Cayo Largo a un peu changé mais pas trop. Le petit hôtel qui délivrait les cartes internet est vide. Une petite cahute ETECSA au centre du village délivre les précieux sésames pour communiquer avec le monde. Le préposé vous demandera quand même votre passeport avant de vous vendre la carte numérotée pour la tracer.
Quelques avions charters survolent le village avant d’atterrir sur l’unique piste de Cayo Largo.
Une banque, un club de plongée, des bateaux promenades, quelques autocars amenant les touristes des hôtels de la côte sud , un bar , deux trois boutiques de souvenirs et c’est tout .
A la marina et « au centre », l’ambiance est toujours paisible. Le capitaine du port met toute son énergie pour que tout se passe à merveille. La musique cubaine rythme les allées et venues sur les pontons.
On se sent bien à Cuba !
Vamos à la playa ! Et quelle plage ! Une eau cristalline, un sable blanc de blanc, 50 nuances de bleu , des iguanes à l’ombre des arbres ou cachés dans un mur de sable . Le corps immergé trouve un moyen agréable de refroidissement tandis que la tête ,émergée hors de l’eau , contemple sous un soleil ardent une vue panoramique époustouflante .
Oui, on sent bien à Cuba.
Infos pratiques
Attention : La Juventud et Maria Gorda ne sont plus des ports d’entrée.