Watercay : aux portes de Belize City

Le soleil ne s’est pas levé ce matin. Les grains se succèdent ,Madgic patiente un peu pour relever l’ancre.

Le ciel s’éclaircit enfin et Madgic file déjà à vive allure, sous voilure réduite, vers Watercay en longeant Middle Long Cay

Au loin, près de la côte, quelques cargos à l’ancre et un paquebot de croisière signalent la proximité du port de Belize City, l’ancienne capitale du Honduras britannique .(1862-1981)

2 barres noires dans le ciel encadrent la trajectoire de Madgic à travers le Twelve Feet bank . L’équipage s’équipe mais sera épargné. Le paquebot de croisière quant à lui disparait à l’horizon happé par la pluie.

Arrivé à destination, Madgic jette l’ancre à quelques distances de la mangrove de Watercay.

Deux petits bateaux de pèches sont à l’ancre près de leur campement sur pilotis. La vie de ces pêcheurs est rude. Avec leur canoé à la dérive au milieu des eaux, ils passent leur journée à plonger en apnée et à récolter leur butin -sans doute des lambis. La saison du lobster courre plus tard dans la saison de juin à décembre. Le soir venu, chaque barque motorisée récupère une demi-douzaine de ces pêcheurs isolés pour les abriter pour la nuit. Parfois, ils dorment à bord de cette frêle embarcation privée de tout confort  élémentaire et protégés par une simple bâche .Contrairement à Cuba , peu de contact s’établit entre les navigateurs et ces pêcheurs.

Le Carnaval Glory a récupéré ses centaines de passagers débarqués à Belize City et commence à remonter le Eastern Channel, profond de 30 mètres, pour rejoindre la mer des Caraïbes. Il manœuvre avec précaution  ses 300 mètres de long et 44 de large sur ce tracé sinueux et étroit , emprisonné entre 2 plateaux coralliens . Ancré à une centaine de mètres du chenal, par 2mètres 50 de fond, Madgic observe  le paquebot emprunter la large passe ,accessible de jour come de nuit ,et s’élancer vers sa prochaine destination :Roatan au Honduras.