L'équipage garde en tête les dernières images et couleurs de Cayo Largo en tête
Cuba s'éloigne dans le sillage de Madgic
Depuis 2 jours , un petit grain de sable perturbe l'électronique : les 2 pilotes automatiques sont en grève du zèle.
La décision est donc prise de mettre d'abord cap sur les îles Caymans avant de rejoindre le Guatemala.Quatre jours et nuits sans pilotes semblent à l'équipage une perspective plus que déplaisante . Madgic espère bien trouver davantage son bonheur chez le revendeur Raymarine de Grand Cayman qu'à Cuba.
Cayo Largo
Petite parenthèse géographique pour le lecteur un peu perdu.
Est- ce la bonne route pour un tour de l'Atlantique de passer par le Guatemala ?
Madgic faisait un tour de l'Atlantique .Du nord de Cuba , il devait rejoindre les Bahamas , embarquer de sympathiques équipiers pour la transat retour , s'arrêter aux Bermudes puis après 2 à 3 semaines atteindre les Acores ,avant de retrouver Gibraltar et sa Méditerranée.
Mais l'esprit indien Tainos a commencé à rendre l'équipage un peu "poco loco " à Saint Domingue.La poursuite du voyage s'insinuait chaque jour davantage dans les esprits .Le pour et le contre était pesé , repesé .Les certitudes et les doutes se succédaient.
Au retour du périple terrestre cubain ,la décision de poursuivre le voyage est prise .
Madgic restera sagement ( du moins l'équipage l'espère ) à partir du moins de juin dans le Rio Dulce au Guatemala pendant la saison cyclonique et attendra la fin décembre pour démarrer de nouvelles aventures.
Traversée et passagers clandestins
Madgic est donc en route ....vers le Guatemala .Le pilote récent , inquiet du sort qui lui serait réservé aux îles Cayman , a décidé , dans une sagesse infinie , de reprendre le service le temps des 4 jours de traversée vers LIvingston ....mais pas une minute de plus.
Madgic glisse sur la mer du Golfe du Honduras qu'éclaire discrètement une belle pleine lune . Sur tribord défile , sur l'écran de la cartographie électronique , l'immense barrière de corail du Belize .Sur bâbord, les côtes du Honduras à la réputation douteuse.
Quelques passagers clandestins épuisés cherchent refuge sur la plateforme du catamaran.
D'ici quelques heures , l'entrée du Rio Dulce sera atteinte .Ultime escale de ces 10 mois de vagabondages atlantiques et caraibes après 14000 km ( 7600 nM) parcourus à la voile .Madgic va se reposer en pays Maya à 9000 km( 4877nM) à vol d'oiseau de la France.
Un climat humide ?
En signe de bienvenue , un déluge s'abat sur Madgic à l'approche des côtes guatematèques.
Livingston sort péniblement du rideau de pluie et se rapproche néanmoins de plus en plus des étraves.
Un monocoque ensablé demande de l'aide à la VHF.
La bouée qui marque le début du seuil peu profond qui sépare la baie d'Amatique du fleuve Rio Dulce est devant nous . Hector envoyé par Raoul ( avec quelques dollars , c'est fou la vitesse avec laquelle on se fait des amis ) nous ouvre la route .
Un long moment , le sondeur affiche une faible profondeur de 1m80 avant d'augmenter .
Bienvenue dans la baie de Livingston et au Guatemala.
Arrivée sur Livingston