de Cuba à la Martinique
Jeudi 2 avril : chassés de Cayo Anclitas (Cuba)
Le réveil n'est pas tardif après cette courte nuit réparatrice.Nos batocopains ont été prévenus que las gardes-côtes cubains sont en route. Leur intention ne fait aucun doute.
Effectivement, la vedette 317 de la Guarda Costera pointe déjà son étrave à l'horizon.
Arrivée attendue mais non souhaitée de la Guardia Costera cubaine
Les ancres sont remontées et les voiliers prennent la direction de la sortie ...en route vers la haute mer.
Les gardes-côtes nous demandent de nous arrêter pour nous parler . Un peu de répit va-t-il nous être accordé ?
Naïfs, Madgic et son équipage sont photographiés comme de vraies vedettes .Le capitaine se demande quel est son meilleur profil.
Trêve de plaisanterie , pas de négociation possible : "EXTRANJEROS FUERA"
Le vent asthénique pousse à peine les bateaux vers le large.Les mangroves des jardins de la Reine s'éloigne lentement. L'équipage a un goût amer en bouche : l'idée de revenir un jour à Cuba semble s'éloigner aussi de l'esprit.
La Martinique est le seul point de chute autorisé . Madgic sait que, face au vent ,les 1200 nM qui l'en sépare seront doublés ou triplés qu'en l'alizé retrouvera sa vigueur.
Poussée par le souffle encore hésitant du vent , la flotte commence à s’étirer.
Moea, l'élancé TS5,fait de plus grandes enjambées et finit par disparaître à l'horizon.
Kivaou reste à portée de vue et accompagne Madgic mais la VHF crachouille et rend la communication difficile. Espérons que les bateaux restent en contact pour naviguer de concert.L'Iridium à bord de Madgic ne peut recevoir directement les messages envoyés par l'InReach de Kivaou. 🤞
Un message de l'Ambassade de Belgique interroge l'équipage sur la possibilité de temporiser ....trop tard Madgic est en route : "te laat, de bus is weg".
La possibilité d'envoyer et de recevoir des mails ainsi que d'obtenir les prévisions météo assure la sécurité de l'équipage.
Les prévisions météo sont rassurantes : vent et la mer seront cléments les prochains jours . La route jusqu'au sud de Haïti et le passage du canal de la Jamaïque ne poseront donc ... à priori ...pas de souci .
Madgic se déhale avec lenteur . Avantage : à ce rythme là , les frontières des pays voisins devraient bientôt réouvrir.😂
Bien que les litres de gasoil soient comptés , un des 2 moteurs est mis en route pour gagner quelques miles durant la nuit.
Les grains se succèdent .Des litres d'eau se déversent sur Madgic et lui offre une douche bien venue qui le lave du sel des semaines de navigation passées . Le capitaine en second apprécie moins; les cirés font leur retour accompagné d'une odeur de renfermé non souhaitée.