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Un Nautitech 40 en vadrouille
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Alcatracito : au paradis ou presque

Alcatracito : au paradis ou presque

Eole a pris quelques jours de congé. Une longue houle ondule l’immensité plane de la mer des Caraibes. Madgic trace sa route à quelques centaines de mètres à l’extérieur des récifs brisants. Au-delà, les cayes de Cinco Balas et quelques beaux cumuli ferment l’horizon.

Un monocoque solitaire et échoué sur le récif contemple la mer qu’il ne reprendra plus. A-t-il été victime d’une mauvaise météo, d’un problème moteur ou d’une erreur de navigation ? L’épave ne nous livre pas ses secrets mais rappelle aux équipages qu’en mer la vigilance s’impose.

De longues plages surmontées de nuages cotonneux sur fond de ciel limpide annoncent la proximité du mouillage d’Alcacitrato. L’eau est transparente et laisse apparaître les fonds sans piège de  la passe à travers la barrière de corail .

Deux monocoques sont déjà à l’ancre. Madgic dépose la sienne sur les fonds que le capitaine se précipite de découvrir sous prétexte de devoir vérifier l’ancre. L’eau est chaude, à peine rafraichissante. La vie sous-marine est riche ; un véritable aquarium exotique multicolore. Un barracuda, un tantinet curieux, vient saluer l’équipage tandis qu’un petit requin sillonne gracieusement les fonds. Une raie de 2 mètre d’envergure essaie de trouver la tranquillité en s’enfouissant dans les fonds sablonneux et herbeux.

Le coucher de soleil distille ses nuances orangées à l’horizon. L’équipage de Madgic attendra une nuit pour découvrir les cayes paradisiaques toutes proches et leurs longues plages qui lui permettront de se dégourdir les jambes.

Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque

Le mythe de l’île déserte sévit toujours chez les navigateurs. Le sable blanc de la Caye de Cinco Balas et ses quelques petits cocotiers entourés d’eau turquoise attirent implacablement l’équipage de Madgic. Au bord, le sable blond se révèle vite être un piège dans lequel chaque pas s’enfonce profondément. L’annexe est hissée jusqu’à la plage en traçant son sillon bourbeux . Le soleil est brulant, aucune brise ne vient refroidir ses ardeurs. L’île semble déserte : quelques oiseaux, quelques iguanes peut-être. Mais en réalité, pas après pas sur la plage, piqure après piqure, l’équipage de Madgic se rend compte qu’ elle appartient aux puces de sable ou autres ye-yens . Pour celles-ci, le débarquement de chair « fraîche » doit correspondre à l’ouverture de la chasse aux touristes.

Vu la supériorité numérique de ces ennemis invisibles, le combat est inégal.

L’île voisine d’Alcatracito fait de l’œil aux rescapés sur le chemin du retour. Mais ils sont davantage préoccupés à compter les centaines de morsures sur leurs peaux bronzées que d’envisager une nouvelle escapade en territoire ennemi.

Bref, pour résumer le débarquement sur ces îles aux futurs explorateurs un peu naïfs : on peut regarder, parce que c’est très beau  mais pas toucher parce que ça pique .

Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
Alcatracito : au paradis ou presque
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Alcatracito : au paradis ou presque
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