Après l’arrêt dans le port officiel de Baracoa où la Garda Frontera se croit toujours en guerre froide , Madgic a repris la route vers Mareo del Portillo.
Les échos sur le port de Santiago de Cuba n’ont pas attiré Madgic qui voulait garder un gelcoat blanc. Les usines de la baie crachent des poussières ornant de tâches jaunes presque indélébiles les ponts des voiliers de passage .
Les paysages montagneux qui descendent jusqu’à la mer pour être caressés par les vagues sont grandioses . La côte est quasi inhabitée à l’exception de Guatanamo et Santiago.
Après 30 hrs de navigation à vive allure , le vent ne pousse plus Madgic assez vite pour lui permettre d’arriver avant la nuit à Mareo del Portillo. Les bouées d’entrée qui signalent les récifs ne sont plus lumineuses ; la risée Volvo permet de respecter les heures d’arrivée et Madgic pénètre dans le lagon avec les dernières lueurs du jour.
L’endroit est magnifique : un calme absolu règne sur le plan d’eau entouré par la mangrove. La montagne sert de décor au petit village , des barques de pèches colorées attendent de sillonner le lagon.
Après Cuba la touristique, de la Havane et de Trinidad ; après Cuba, l’administrative de Baracoa ; Cuba la splendide, l’accueillante s’offre-t-elle enfin à l’équipage qui n’en finit pas de parcourir ,les yeux écarquillés, le décor environnant ?