Cuba est une île magnifique, elle possède 6000 km de côtes.
Mais officiellement, les voiliers ne peuvent naviguer que de marina en marina à l’exception des Jardins de la Reine. Ces marinas sont au nombre de 15…..pour le pays .
De Purto Vita vers le sud-est , seuls Baracoa , Santiago et Mareo del Portillo nous sont autorisés. Baitiquiri ou Chivirico qui raccourciraient les étapes nous sont interdits par la Gurda.
Madgic entre à la nuit tombée dans la baie de Baracoa après une navigation rapide . La ville semble en effervescence ce WE : la musique résonne sur le malecon. Un bref feu d’artifices illumine la jetée.
Le jour fait découvrir à l’équipage une baie agréable. De modestes habitations partagent le bord de plage avec les cocotiers. En arrière-plan, El Yuque , la montagne en forme d’enclume , est encerclée de nuages bien sombres .L’équipage se verrait bien prendre à Baracoa quelques jours de repos après le rythme soutenu des 10 jours de visite passés à travers le pays .
La barque bleu de la Guarda Frontera progresse à la rame vers Madgic pour un nouveau contrôle après cette journée de navigation entre Puerto Vita et Baracoa.
Les 4 officiels montent à bord .Le bateau est fouillé de fond en comble : armoires, vêtements, sacs …..pendant presque 1hr.
Malgré la lourdeur administrative de chaque arrivée, l’équipage se ravit de découvrir la ville encore bien animée pour un dimanche. Mais , dès le pied mis à terre , les consignes de la Guarda le font déchanter et l’oblige à laisser en permanence une personne à bord .
Madgic quittera Baracoa demain à l’aube, prêt même à quitter rapidement Cuba si nécessaire.
Cuba n’est pas encore prête à accueillir les bateaux de voyage.
Madgic , un tantinet énervé , marche d’une cadence soutenue vers la pointe Est de Cuba et s’engage dans le Windward Passage qui sépare Haïti de Cuba.
Des kilomètres durant , la côte Sud-Est de Cuba dévoilent les sommets et les pentes vierges de ses montagnes.
Des sargasses semblent entourer Madgic . Des branches et des noix de coco flottent tout autour de Madgic et commencent à inquiéter le capitaine. Un tronc complet de cocotier confirme les inquiétudes : un flot de débris charriés par une des nombreuses rivières parcoure la mer.
A la tombée de la nuit, Madgic navigue à hauteur de Guatanamo…… une longue histoire .Le capitaine imagine qu’un arrêt serait ici aussi mal venu .