Un vent de sud faible et un temps pluvieux s'annonce pour la traversée de 90 nm vers San Nicolau.
Les côtes sablonneuses de Boa Vista s'éloignent dans le sillage de Madgic,Milly et Opack.
La nuit tombe , quelques éclairs zèbrent le ciel . Voile et moteur alternent pour propulser Madgic vers sa nouvelle destination.
Un grain soutenu rince à grande eau Madgic qui en avait bien besoin et son capitaine en second très propre ,par contre, mais décidé à profiter de ce souffle soutenu et bienvenu.
Au lever du jour , la longue partie orientale de l'île de San Nicolau s'impose progressivement à nous .
Des sommets percent les nuages ; les flancs des montagnes mettent en avant leur vert insolant.
Quelques dauphins viennent jouer à l'étrave .Un groupe d'une dizaine de globicéphales endormis focalise l'attention de l'équipage.
Pendant ce temps , la beauté de l'île attire déjà Madgic sur la côte ouest vers Tarrafal , la plus grosse ville de l'île .
Le mouillage est encombré et parcouru par une houle de sud. Madgic jette l'ancre à quelques dizaines de mètres de la plage de sable noir. Quelques cap-verdiens rient sous un grand arbre. La profondeur est suffisante mais le bruit très net des galets sur la plage inquiète un peu l'équipage.
Le capitaine ,descendu à terre pour les formalités, se renseigne auprès de policiers dans leur 4x4 de la localisation du bureau de police .Celui-ci est situé au bout de la large avenue principale à droite peu avant l'éqlise .Mais le capitaine le trouve sans aucun effort : avec un grand sourire , les policiers le font monter dans leur véhicule et le conduise dans leurs bureaux . Les démarches sont réalisées avec rapidité .
Avant la nuit , Madgic, timoré par le bruit des vagues, rejoint la meute des bateaux mouillés dans la baie .Les monocoques roulent d'un bord sur l'autre .
Le ciel reste chargé et une petite pluie fine parcourt le mouillage.