Désert et mer

La pointe la plus septentrionale de l’Amérique du Sud fait face à  la mer des Caraïbes modestement. Les poutrelles métalliques du phare  et les petits panneaux solaires culminant à 20 mètres de hauteur ,devant un bâtiment coloré mais délabré, interrogent le visiteur :est-il bien arrivé à ce lieu emblématique ? De plus ,Eole a donné un jour de repos à l'Atlantique qui s'écrase avec presque délicatesse sur les rochers de la falaise .Mais, un amoncellement de kerns confirme la position du lieu.
L'ombre des nuages jouent sans répit   avec la couleur du sable.

 

Le 4x4 se déjoue du chaos rocheux du paysage et  trace une route poussiéreuse vers les dunes de Taroa. Les collines de sable blond font le dos rond et s’étendent vers la mer jusqu’à se mouiller les pieds. Sous un soleil étincelant, quelques pointes rocheuses cisèlent la frontière entre l'eau salée et le silice éblouissant .
Un petit bar, perdu au milieu de ce décor désertique, constitue l'unique empreinte permanente de l’Homme dans ce décor vierge sur 360 degrés à perte de vue .
Une femme Wayuu, dans sa robe légère vert fluo, tête protégée d'une étoffe rouge, s’affaire près d'une des tâches vertes  végétales qui ponctuent le panorama. Elle semble vouloir garder secret une richesse inestimable  .Ne le dites a personne , ici se trouve l'accès à un puit d'eau.

Une femme Wayuu, dans sa robe légère vert fluo, tête protégée d'une étoffe rouge, s’affaire près d'une des tâches vertes  végétales qui ponctuent le panorama. Elle semble vouloir garder secret une richesse inestimable  .Ne le dites a personne , ici se trouve l'accès à un puit d'eau.

L'ombre des nuages jouent sans répit   avec la couleur du sable.

Le Land Cruiser poursuit sa découverte .Au détour de la piste longeant Bahia Hondita ,le champ de vision s’élargit à l'infini. El Mirador offre sa vue grandiose. Baies aux eaux argentées ,mangroves verdoyantes ,langues de terre ocre sablonneuses et falaises rocailleuses se côtoient sans se confronter. Ici, la nature garde sa suprématie sur les activités des hommes.

A Punta Aguya,à quelques encablures de la plage ,une barque de pêche sollicite toute l’énergie de ses occupants pour rejoindre le rivage. Deux chèvres tracent un chemin hypothétique à travers  les rocailles et arbustes pour atteindre un promontoire bordé de cactus. 
Seul l'horizon délimite le décor. Au pied de la falaise, la Boquita et ses mangroves veillent sur l’entrée unique et étroite qui relie la mer à l'immense et très fermée Bahia Hondita.

 Le soleil incurve sa route ;les quelques maisonnettes de Antushi Tia constituent la dernière halte sur le chemin de retour vers l'Hospedaje de Luz Mila. La famille Wayuu qui y habite souhaite conserver  culture et traditions en les partageant. Après le petit godet d’eau de vie locale en guise d'accueil, les visiteurs apprennent les us et coutumes passés et actuels de ces indiens  colombiens de la Péninsule du Guayira. La capitaine en second est prête à s'intégrer et à passer inaperçue chez les Wayuu ; tandis que le capitaine exerce ses dons de danseur au coin du feu éclairé par les phares de 4x4.*
Passés ces moments de fête,  la vie des indiens Wayuu semblent bien dure dans cette région inhospitalière loin de tout.

* Même si le chauffeur Wayuu à confirmer au capitaine qu'il dansait très bien, toute personne disposant de supports photographiques ou vidéos et les publiant, sera poursuivie.