Poussée par une insoupçonnable envie, la capitaine en second décide de découvrir le monde sous-marin ! Les sites de plongée tout autour de l’île sont, parait-il ,exceptionnels. Providencia abrite la 3 -ème barrière du monde après l’Australie et le Belize.
Dans le décor magnifique de Soutwest bay ,les barques du club de plongée, attachées à leur bouée ,sont prêtes à prendre la mer et attendent la palanquée.
Dans le jardin du Sirius Hotel, face à la mer , au Diving Sirius Shop , les combinaisons sèchent , des cylindres se purgent devant un petit bâtiment où règne une agitation de préparation sportive.
Centre PADI , le Sirius Diving Shop, est un des centres de plongée les plus sérieux de l’île . Les différentes formations des niveaux PADI sont proposées sur cette île minuscule au milieu de la mer des Caraïbes . Leur Discovery Diving ( baptêmes ) est une occasion unique pour découvrir la plongée (Scuba Diving ) .
Comme il peut, le capitaine déjà passé par là , rassure la capitaine en second ,encore un peu indécise et que le temps d’attente commence à faire réfléchir sérieusement .
Ralph accueille l’équipage. Sourire communicatif, dreads décolorées , sa physionomie est un anti-stress. Avant ses premières bulles , quelques exercices de sécurité sont imposés à la capitaine en bord de plage .Les vagues soulèvent le sable du fond et réduisent la visibilité rendant les manipulations moins évidentes.
Sous l’eau ,vidanges de masque rempli d’eau de mer et pertes de l’embout buccal sont répétés plusieurs fois.
La capitaine , sort la tête de l’eau en toussotant et confie : « J’ai failli me noyer » . Johny Deep alias Ralph , toujours aussi confiant et souriant ,en profite pour conclure : « You’re ready .Let’s go to the sea » .
«Relax , breathe and enjoy » !
A chaque rebond du speedboat sur la surface de la mer, le site de la plongée se rapproche ainsi que l’instant fatidique de la mise à l’eau . La capitaine semble chantonner pour se donner du courage : « les requins sont mes amis…. »
Le bateau jette déjà l’ancre à une centaine de mètres derrière la barrière, à Manta Cays.
A l’eau !
Il ne reste plus qu’à se laisser basculer en arrière pour un cumulet avec tout l’équipement. S’attendant à descendre du bateau par une échelle, la capitaine est un peu décontenancée .Assise sur le bord de la barque ,elle hésite mais le compte à rebours est déjà lancé : 1,2 et ….le marin à bord ,poussant le futur plongeur, laisse peu de place à l’hésitation avant le « 3 » du décompte.
La capitaine s’enfonce quelques mètres plus bas vers le plateau de sable environnant jonché de centaines de grosses étoiles de mer . Tenant fermement son Jonhny Deep par la main, le binôme accède aux énormes patates de corail, refuge d’une faune exceptionnelle, 12 mètres plus bas.
Une raie soulève le sable ; sous un rocher, un poisson coffre timide les observe .Un nuage de petits poissons bleu fluo frôlent la vitre des masques .Les poissons sont magnifiques , bien-portants et fusent de toutes parts .Leur taille et leurs couleurs surprennent et ravissent .
La plongée se termine déjà. Encore fascinée, la capitaine remonte dans la barque, bercée par les quelques vagues surmontant le récif. Le regard reflète encore l’émerveillement du fond . Les superlatifs s’enchaînent pour décrire toutes les images qui ont défilés pendant cette promenade sous-marine.
Les premières craintes sont dissipées et l’enthousiasme prend le dessus. La capitaine en second ne rêve que d’une chose : retourner voir le monde de Nemo. (Cousteau , c’était une autre époque )
En route pour la certification « Open Water Diver – PADI » . Mais, qu’il soit bien clair , il n’y a aucune raison pour que la capitaine se laisse enlever son masque par quiconque au fond .De plus , elle mordra sur son embout buccal d’une telle force qu’il n’y a aucune raison pour qu’elle s’entraine à l’enlever …
Les exercices s’enchaînent donc sous l’eau. Les 2 poings fermés de l’apprentie plongeuse et ceux du moniteur s’entrechoquent à chaque étape réalisée et à chaque dépassement de soi-même pour un renforcement psychologique positif.
Le capitaine a pris la place de Johny Deep . Sous l’eau, l’équipage forme un binôme de « buddies » encore plus soudé que sur l’eau. Les plongées se succèdent…les soirées studieuses et tardives également pour parcourir les centaines de pages du manuel en anglais et répondre au quizz de révision.Question page 100 : « True or False ? » « Tu crois qu’il y a plusieurs réponses possibles ?».
Rapidement, une certaine aisance est acquise sous l’eau .Une plongées sous un ciel gris et une houle formée procure plus d’appréhension et interroge sur le bien-fondé de la suivante.
Après avoir réalisé tout ce qu’elle avait dit qu’elle ne ferait pas : basculer en arrière équipée, enlever et purger son masque plein d’eau , perdre et retrouver son embout buccal ,par 12 m de fond , la capitaine sait que , lors de la prochaine plongée, elle va rencontrer sa phobie de toujours : les requins !
A Corelli Place, à peine immergée, au pied du tombant ,par 20 mètres de fond ,ils sont là . Beaux, puissants ; ils ondulent majestueusement et s’intéressent aux nouveaux venus qu’ils ont décidé d’accompagner de loin pendant la plongée . Après quelques respirations plus superficielles, la capitaine reste – non pas la bouche bée ; attitude déconseillée en plongée – mais fascinée par ces animaux maîtres des fonds .
L’équipage au complet est maintenant certifié Open Water Divers - Padi : « Yeah Man »