Les quelques haut-fonds au nord de Caye Caulker semblent vouloir ralentir les bateaux et les retenir encore quelques instants de plus.
Une fois dégagé de cette étreinte , Madgic longe la barrière de corail pendant plus d’une heure . Derrière celle-ci, la présence de quelques bateaux au loin signalent les beaux fonds de la réserve sous-marine de Hol Chan.
Un tapis émeraude s’étend jusqu’à la ville de San Pedro qui sort de l’horizon et s’affirme sur le scintillement des flots.
A l’extrémité nord du Belize, Ambergris Caye , la Isla Bonita de Madonna ,coincée entre la baie mexicaine de Chetumal et le sud du Yucatan , se laisse baigner par des eaux cristallines.
L’origine du nom de l’île est parfois attribuée à la présence ancienne d’ambre grise de baleine sur les plages. Sans certitude …mais de toute façon , vous n’en trouverez plus .
San Pedro s’éloigne progressivement de l’image du paradis tropical perdu mais échappe encore au tourisme de masse.
Plus citadine que la petite île de Caye Caulker, San Pedro voit ses 3 rues principales parcourues par un flux incessant de « golf carts » et de voitures qui se plient aux sens uniques imposés dans la ville . Les magasins de tous types, bien mieux achalandés, côtoient encore de petites tiendas ou quelques étals de fruits. En ce moment, une « Pharmacy » vous propose une promo sur des cigares Cohiba cubains.
Le front de mer est plus propret et plus ordonné qu’à Caye Caulker, la « backpaker ». Les hôtels, plus luxueux, tout comme la municipalité nettoient les plages des algues que la mer apporte inlassablement. Les clubs de plongée se succèdent et proposent des destinations presque infinies : plongées au vent de la barrière ou sur les récifs des atolls ou bien encore snorkeling dans la réserve de Hol Chan ou de Shark Ray Allen.
San Pedro - Ambergris Caye
Du petit aéroport de San Pedro, de petits avions à hélice se succèdent sur la piste amenant ou emportant ses visiteurs. Les navettes maritimes « San Pedro Belize Express » , « Water Jets Express » et des taxiboats verts et jaunes relient San Pedro à Caye Caulker ou Belize City et participent aussi à doubler la population de 12000 habitants de cette île .
En journée, Madgic, à l’ancre, est ballotté par le ballet incessant des speedboats d’excursions et des navettes sur ce plan d’eau coincé entre le front de mer et la barrière.
Mais l’eau est belle, de grandes ombres se déplacent sur les fonds et parfois se rapprochent de la surface puis bondissent hors de l’eau laissant découvrir les cabrioles de quelques raies. Quelques dauphins viennent également saluer Madgic.
Les vagues éclatent sur le récif. Le vent soutenu des jours précédents laisse la passe agitée. Quelques bateaux de plongée habitués l’empruntent en affrontant la houle. L’équipage de Madgic les observe, prend ses repères pour sa future sortie et visualise la bouée au milieu de la passe. Un catamaran venant du large se positionne mal aux abords du passage et s’approche inexorablement du récif. In extremis, ses étraves déjà engagées dans les rouleaux s’écrasant sur le corail font demi-tour et retrouvent le chemin le conduisant vers le calme relatif du mouillage de San Pedro. Happy end ….Le lendemain , un monocoque se fait secouer à sa sortie et conforte Madgic dans l’idée de profiter encore une journée des promenades en front de mer.
Passe de San Pedro : à négocier avec prudence
Infos pratiques
Guide en ligne : « Belize Islands Guide » par Lan Sluder
Avitaillement : sans problème ; on trouve presque tout à San Pedro mais les prix sont plus doux au Mexique
Immigration et Douanes :
Mouillage : agité en journée, bonne tenue , signalisation nocturne du bateau à soigner
Passe : ne pas tenter entrée ou sortie sans avoir repéré la bouée puis suivre les alignements conseillés ; position GPS de la bouée correcte