Madgic n'y croyait plus :les amarres sont lâchées après 19 jours de port .
Un record bien involontaire.! Ce séjour à Lanzarote s'est clôturé la veille par une soirée bien agréable en compagnie de Batopoupa.
Au moteur , Madgic remonte en sens inverse le chenal d'accès entre les balises rouges et vertes.
En route vers l'océan !
Les chevaux du Castel San José , les pieds dans l'eau , nous saluent au passage.
Un vent arrière faiblard nous pousse lentement jusqu'à la pointe de Papagayo à 20nM au sud d'Arrécife.
Les plages sont aussi superbes vues de la mer .Le décor minéral en arrière plan est grandiose.
La principale difficulté du mouillage de Papagayo est de crocheter l'ancre dans du sable.
Une petite baignade s'impose donc pour vérifier l'ancre .Le capitaine écarquille les yeux dans son masque : l'ancre se repose ,allongée sur son côté , posée sur une petite plaque rocheuse de lave complètement entourée de sable.
La marée est haute .L'ancre est rejetée dans 8 mètres d'eau face à la plage , devant les monocoques .
Les rouleaux déferlent à quelques dizaines de mètres. Le vacarme est impressionnant.
L'équipage n'est qu'à moitié rassuré .Mais le vent est établi , la météo annoncée est sans surprise ...à priori .De plus , la deuxième baignade a permis au capitaine de voir l'ancre , honteuse de sa première prestation , enfouie complètement dans le sable .
Le mouillage est légèrement rouleur.
La nuit cache progressivement le rivage tout proche , seules les vagues s'écrasant sur la plage et dans les rochers rappellent sa présence.