Madère - Canarias

Mais pourquoi repartent-ils ?

Madgic est mouillé dans la baie d'Abra avec Jangada et Ioda .

Les falaises de la pointe San Lourenzo sont superbes sous le soleil .La baignade dans ce cadre est un délice .L'avitaillement permettrait de rester 3 semaines....

Pourquoi quitter ce bien-être , ce confort relatif et la sécurité des zones côtières ?

Cette réflexion tous les équipages l'ont .Il est amusant de voir l'état d'esprit des équipages se préparant à partir se modifier dans les heures précédentes : appréhension après l'escale à terre qui s'est prolongée , questionnement et concentration contrastent avec l'insouciance de la vie de marin au port .

Les îles Deshertas disparaissent progressivement dans le sillage de Madgic .260 nM de traversée prévues .La météo annoncée est bonne : un vent établi de NE de force 5 avec une mer un peu chahuteuse ( 1m50 à 2m50 ).

Rapidement , il est évident que Madgic sera plus rapide sur le parcours que prévu.

Les 48hrs de traversée seront raccourcies ; l'arrivée de nuit à La Graciosa se dessine.

Le mouillage à la Playa Francesca nécessite semble-t-il une autorisation .La demande doit être réalisée 10 jours auparavant .Nous ne l'avons encore reçue !

La mer chahute un peu l"équipage . Quelques vagues détrempent le cockpit .

Madgic se transforme en pNGV ( petit navire à grande vitesse ).

Malgré la réduction de voilure , la vitesse se stabilise entre 8 et 10 nœuds sous grand seule à 2 ris.Le capitaine apprécie les douches forcées en pied de mât . Si c'est la nuit , l'effet de surprise est davantage apprécié .!

Il est 2 heures du matin .Madgic ne veut pas attendre en mer le lever du jour et se présente dans l'estrecho del Rio .Le capitaine a les yeux rivés sur la trace de Madgic sur la cartographie.

L'ancre s'accroche par 10 mètres de fond dans la Bahia del Salado entre la Playa Francesca et le le petit port de Calata del Sebo.

Dans quelques heures , le lever du jour nous fera découvrir la Graciosa sur notre babord et Lanzarotte à tribord.