Première sortie.
Un peu de vent (5 à 17 noeuds vrais) pour ce premier galop d'essai et l'apparition du soleil après une grosse averse.Juillet ne gâte pas les vacanciers par sa météo mais pour nous , les conditions sont devenues idéales le temps d'une après midi.
Première différence entre le catamaran et le monocoque : les manoeuvres de cette plateforme plutôt surdimensionnée dans les ports.Pour cette première sortie , un précieux conseiller est trouvé en la personne de François Ruby.Souriant , calme et pédagogue : la découverte des manoeuvres en catamaran ne pouvait se dérouler mieux . Un vrai bon moment .Quant aux manoeuvres : les deux moteurs facilitent le déplacement du catamaran ,mobilisant les deux coques comme deux patins sur la glace (la météo n'est pas mauvaise à ce point là) mais il faut quand même prendre le tour de main.Le plus difficile est de bien trouver le point mort de chacun des moteurs : les manettes n'étant pas verticales mais inclinées en position neutre et la perception tactile pas évidente à ressentir .Toute propulsion minime soit-elle change un peu l'évolution sur le plan d'eau .Madgic me montre quand même que ,bien qu'il soit docile ,il a quand même son caractère (faut-il employer le masculin ou le féminin lorque l'on parle d'un bateau ; pourquoi cette question me vient-elle en tête ?)
Force 3-4 pour les sorties de ce week-end ....et toujours du soleil ! Madgic semble béni des dieux. (nous préférons la version sèche des bénédictions).Quel plaisir !
Agréable à naviguer , le "petit" ! Pas de gîte : un passage dans la mer peu formée facile , une vitesse satisfaisante (la moitié de la vitesse du vent réel); mais , fait connu sur un cata,les sensations à la barre sont faibles malgré le système de barre mécanique .
On se sent d'emblée l'envie de partir loin : plaisir total à bord, tout semble facile. On vit sur un catamaran en navigation .On se sent bien sur un cata.
Le seul vrai problème est de ne pas oublier qu'il faut faire marcher la bête et surveiller le parc de jeu environnant.
L'influence d'un réglages fin des voiles sur la vitesse est surprenante .Quelques centimètres sur l'écoute de genois et 1/2 noeuds est récupéré.Le cap au près est de 50°.
madgic n'a pas trop à rougir face aux monocoques.De toute façon , une bascule brutale du vent méditerranéen nous fait bien prendre en compte les différences.
Les 20 noeuds réels de vent obligent les monocoques couchés dans l'eau à prendre un premier ris .
Madgic en profite juste pour prendre de la vitesse.On se régale à la barre. Il est toujours possible de se préparer un sandwich sans tenir le couteau d'une main , l'assiette de l'autre , d'avoir le pain en bouche et de caler la moutarde avec ses muscles abdominaux ( il y a des sportifs sur les cata!).Petit détail , loin des discussions entre les clans : les toilettes ne sont pas désamorcées!.S'i il fallait prendre des ris , la plateforme en pied de mât est immense et...stable : la sécurité semble majorée par cette "platitude" et ces immenses "plans de travail".
Bref un bonheur au port et au mouillge , un plaisir en mer.
Nous regardons déja les monocoques avec une certaine incompréhension.