L’odeur des pins surprend d’abord puis s’accentue au fur et à mesure que le rivage se rapproche.
La pinède encadre une plage aux eaux cristallines et turquoises et ne s’interrompt qu’à hauteur de l’hôtel Colony , un des rares hôtels de l’île ,en bord de plage,.
Deux bouées suivies de quelques perches de bois indiquent le chenal peu profond menant aux quais de la petite marina Marlin. Le petit poste militaire de la Guarda veille sur l’entrée face au vert de la mangrove qui s’étend à perte de vue.
Le calme de l’endroit a permis à l’équipage une nuit réparatrice après la navigation de la veille.
Mais dès le lever, il doit se plier au rituel du despacho. L’annexe, à peine mise à l’eau, pénètre dans le port et s’amarre au pontant flottant qui attend les bateaux visiteurs;.
Devant les bâtiments bas du bureau de la marina, la vedette pilote du port et le bateau de plongée sont adossés au quai en béton. L’équipage de Madgic est accueilli par un garde-frontière cubain, black, en uniforme bleu marine , sourire aux lèvres et lunettes de soleil années 60 sur le nez . Le personnel de la marina est au petit soin pour l’équipage de Madgic. Tous essaient de le persuader de venir prendre place à l’intérieur de la marina. « Ahora , maintenant c’est le bon moment de la marée ». Le vent soutenu, le banc sable près du ponton d’accueil et le seuil incertain du chenal persuadent le capitaine de laisser Madgic à l’ancre
A pied ,l’équipage emprunte la route agréable et très peu fréquentée qui sillonne entre les pins jusqu’à l’hôtel Colony tout proche. Le soleil ardent commence à faire grimper les températures .Les couleurs de l’eau entre les pins attirent les promeneurs sur la belle plage de sable blond. Entouré de palmiers, le vaste complexe hôtelier peu fréquenté s’organise autour de sa piscine qui ne peut rivaliser avec les couleurs de la mer . Une jetée s’avance vers le large et traverse les différents bleus de l’eau peu profonde dans laquelle quelques baigneurs se rafraichissent. Aujourd’hui inutilisable , elle a manifestement connu des jours plus glorieux.
Les pieds dans l’eau, l’équipage de Madgic regagne la marina : l’annexe l’y attend au sec sur son banc de sable entouré d’ une eau nettement moins translucide. La marée était en fait ….descendante .Le moteur hors-bord enfoncé dans la vase oblige le capitaine à venir à ses côtés sans questionnement .Cela aurait été en soi un exploit , s’il avait aperçu ,comme le lendemain, les caymans se baignant sous ce même ponton .. .
Infos pratiques
Marina :
Bus :
Hôtel Colony