Traversée Espagne Madère ( Jour 2 )

Le soleil se lève sur un océan à peine ridé et sans vent . Un poisson volant trouble la surface lisse de l'eau .La vie quotidienne s'organise durant ces heures interminables de moteur : prise de la meteo, petites pauses sommeil réparatrices , cuisine , production d'eau douce,lecture.... Et mise à l'eau de la ligne de pêche : une libellule se repose longuement sur le sommet de la canne. Le capitaine mets plus de longueur de fil et un rapala ..bleu (vu le soleil; vieux réflexe de pro.. ) et prédit une prise dès que les voiles seront établies . Une danse incantatoire est réalisée en faveur d'Eole pour le retour du vent ; une autre pour Neptune pour qu'il discute avec les poissons et leur donne l'adresse de la petite sauterie.

Une petite brise s'installe et est saluée de manière unanime par tout l'équipage.Les voiles sont déployées et Madgic se dégourdit la carène avec délice ( pas d'hélice ).

Les responsabilités du capitaine sont pesantes.

Le bruit caractéristique de la ligne qui se déverse attire l'attention.Yes!

Branle-bas de combat : le capitaine saute sur la canne et fatigue le poisson ( toujours vieu réflexe de pro...); le capitaine en second l'équipe du gilet ,des gants, prépare le rhum , le couteau........tan, tan ( comme dans Indiana Jones ) .Le poisson apparaît et fatigue à son tour le capitaine qui d'un geste auguste l'envoie dans le cockpit.L'anesthesie générale au rhum est menée de main de maître ; la phase chirurgicale également mais le pronostic vital est engagé (comme on dit) .

Le capitaine ne connaît pas la marque de ce poisson de 25 centimètres qui a fait un excellent repas ( chair ferme et goutue ).

Toute personne ayant des informations sur l'individu est priée de contacter le capitaine via le blog.